Peinture, quelques années.
Daniel Marty naît en 1939 à Belfort.
Un an plus tard il échappe de justesse,au bombardement
de la gare et de ses environs par l'aviation italienne.
Une bonne école, sympathique et conviviale,
avec la compétence l’exigence bien partagée des professeurs.
Elle est abritée dans l' Hôtel Salé, l'actuel Musée Picasso.
Mais c'est chez un maçon piémontais
et sa dame strasbourgeoise qu'il est enfin accueilli à Denney,
village du territoire de Belfort. Il y trouve refuge jusqu' en 1945
pendant l'internement politique de son père au camp
de concentration d' Ecrouves,
et le surmenage intense de sa mère, infirmière
à l'hôpital civil de Belfort.
Abandon de la pratique du violon
qui sera reprise, mais beaucoup plus tard.
Un clin d'oeil ici, vers la fondation Jardot,
collection superbe offerte à la ville de Belfort.
Les oeuvres occupent l'espace rénové et mieux adapté
de l'ancienne Ecole de musique,
largement ouvert désormais à la peinture et
à la sculpture modernes.
Voilà pour la guerre.
Un attrait jamais interrompu pour le dessin sera encouragé
tout au long des années par l'entourage familier
très respectueux et plein d'intérêt pour l'expression picturale.
Fin des années 50, première participation à une exposition
avec d'autres jeunes peintres dans une galerie aujourd'hui disparue.
Galerie ouverte par une amie d'Henri Michaux.
De passage à Belfort, celui-ci donne en longeant la cimaise son avis
sur le travail de Daniel. Première critique.
Sa scolarité, qui commence dans les normes,
évoluera peu à peu au Lycée, vers une sorte d'absence désinvolte.
Elle s'effacera,
à l'initiative du professeur de dessin du Collège Technique.
Ce discernement inattendu, engage ses parents
à l'inscrire aux cours de l' Académie Charpentier.
Il a 17 ans.
C'est Paris. Il y vit seul.
Une meilleure, une bonne perception de la peinture
évolue de rencontres en rencontres, quelquefois très émouvantes.
Au contact des oeuvres, une réflexion
sur la construction picturale s'établit et prospère,
jamais abandonnée.
Début d études  obstinées  et assidues.
Grand trouble au Musée du Louvre
devant¨ La bataille de San Romano ¨de Paolo Uccello.
Et puis c’est l'encouragement que génère la passion de ce peintre
pour la géométrie et la présence d’une perspective émergente,
qui s'affirme dans une logique dessinée.
Préparation au concours, et entrée
à l' Ecole des Métiers d'Art qui devient peu après
Ecole Nationale Supérieure.