Un choix, une démesure du temps.
Un choix s'est imposé. Presque de lui - même.
La peinture distingue plus évidente, la nuance et la subtilité ténue.
Elle s'offre et force l'intention du regard,
élargit une capacité à découvrir.
Une paix qui se vit sans se proclamer.
Échappée qui s'élargit vers un équilibre sans faille.
Et l'art qui se propose construit, son usage des matériaux,
offre peut-être plus qu'à tous autres, à l'ensemble des peintres
une relation au fondamental de la présence picturale,
sans en évincer, loin de là,
un état poétique des plus impressionnant.
Précis, aigu, dense et charpenté, au plus large d'une expression.
Ce peut-être l'à plat, ou au contraire mais tellement peu,
un passage à peine perceptible de la couleur.
Elle accorde à cette surface qu'elle définit une palpitation
de mouvance et d'émotion.
Intensité sans tapage.
La présence judicieuse de l'inattendu trouve sa juste place.
Il participe désormais, même diffus, de notre mémoire.
Elle est aussi, plus que jamais fruit humain à découvrir,
part insoupçonnée indissociable de l'univers.
L'en de çà et le vivant s'y mêlent profondément unis:
certitudes discrètement dévoilées.
La pensée devient disponible expressément, et choisit
la seule couleur et la forme  bien à elle convenable, qu'elle engendre.
Le temps des mots, ceux du langage et de l'écriture,
les deux pourtant riches et superbes ne conviennent plus
à cette élasticité insoumise,
qui chevauche indépendante sa part de vie en la débordant.
Démesure du temps.
D.M.26 novembre 2009
Elle se justifie,
chance inouïe et travail intense, isolée dans son unique présence.
Peinture sans raison qui a pourtant toutes celles d'être.
A effleurer quelquefois au passage,
caresse de l'oeil, moment aussi précieux que fugitif.
Les couleurs au plus simple de leur état interrogent le regard,
sollicitation de plus en plus insistante de cette relation tranquille,
Elles sont.