se poursuit dans le cubisme analytique
de Pablo Picasso, de Georges Braques ,et de beaucoup d'autres,
paraît en se synthétisant progressivement engendrer
tout naturellement les compositions de Piet Mondrian
vers un principe, l’usage constant et définitif
des verticales et des horizontales.
dans la course pleine de dynamisme des constructivistes
européens, et particulièrement ceux de la Russie des années 20.
Démarches plus individuelles mais proches,
avec celles des premiers affichistes, dont Toulouse Lautrec.
Les peintres ont finalement toujours essayé de proposer
une relation qui s'élargissait, partant de leurs ateliers,
de leurs recherches et de leur tourment assumés solitaires,
pour atteindre et sensibiliser le plus grand nombre
de regards en développant leur intérêt.
L’étude de l'art du passé va réaffermir la stature
des futurs créateurs.
Elle doit s'opérer, non pas en cherchant à s'identifier
aux peintres plus anciens, mais se vivre au contraire
à travers le savoir et les raisons de notre temps,
en ayant toujours présente à l'esprit cette distorsion,
et les perceptions complexes qu'elle suppose.
Il semble qu'un projet d'enseignement doive intégrer
une perception approfondie au maximum,
de cet ensemble où les cohérences propres à la peinture
et aux images, se mesurent à celles que suggèrent et pratique
la sculpture et l'architecture, la musique, les lettres
et l'ensemble des sciences.
Toutes les images ne sont pas peinture, loin s'en faut.
Celle-ci pas plus que la philosophie n'entre dans les lois d'usage.
Il sera tout aussi indispensable de mettre en évidence
les similitudes et les différences qui nous permettent d'évaluer
au mieux l'espace de conception qui distingue,
la peinture de Pierre Bruegel de celle de Paolo Uccello,
de mieux comprendre ce qui peut séparer, ou rapprocher,
certaines gravures rupestres de l'œuvre commun,
de Robert et Sonia Delaunay.
S'il y avait doute, seuls, les œuvres et les écrits de Paul Klee
et de Jean Arp,
suffiraient largement à l'effacer définitivement.
Mais la pratique de la peinture peut s'ouvrir sur l'invention,
la conception, d'une pléthore d'images dépendant tout autant
de techniques de réalisation différenciées à l'extrême.
Un des possibles d'intervention large pour le peintre est aussi
l'art monumental, avec sa présence
dans les lieux de rassemblement ou de passage importants.
Des manuscrits enluminés aux premières gravures sur bois
qui vont forcer l'émergence du livre,
des grandes fresques de l'antiquité à celles de Giotto
et de Jean Dewasne, des mosaïques de Ravennes
aux vitraux de Fernand Léger : une abondance
qui change tout, dans une relation nouvelle.
Cela propose immédiatement une relation
à l'architecture et à l'urbanisme.
Les interventions modernes, en fresques, toiles immenses,
tapisseries, mosaïques,
céramiques et vitraux ne se comptent plus.
Cette présence active des peintres
dans l'environnement imaginaire d'une société,
fut d'autant plus sensible
qu'institutionnalisée par des démarches structurées à cet effet,
du Bauhaus qui prenait le relais
La modernité implique pourtant une relation nouvelle,
depuis longtemps déjà appelée de nos voeux, entre peintres,